Le 11 janvier 2018, un entretien très détaillé a été publié sur le blog de lecture de Zazy
Les deux premières questions et leurs réponses sont reprises ci-dessous. Pour lire l'intégralité de cet échange très riche et découvrir l'univers de cette lectrice cliquez sur le lien ci-dessus ou sur l'image ci-contre. 

 

Questions à l’éditeur

Le nom que vous avez donné à votre maison d’éditions est aussi énigmatique que clair, tiens, comme vos romans !

Je suppose que c’est la date de création de celle-ci ?

Eh non ! Ma première publication est sortie… à l’automne. En fait, quand j’ai voulu me lancer dans l’autoédition et créer une structure pour cela, je souhaitais lui donner un nom qui ait un lien avec moi sans que ce soit trop direct ou trop personnel. Ma première idée était de prendre ma date de naissance. Mais ça ne sonnait pas si bien que ça. J’ai quand même gardé le principe et, comme je suis né fin mars, j’ai retenu ces deux mots-là… ce qui ne sonnait pas vraiment mieux. Alors, j’ai ajouté « début avril ». Finalement, ça ne correspondait plus à mon mois de naissance, mais ça n’était pas plus mal : Fin mars début avril, si l’on y réfléchit, c’est la période du printemps, la période où tout recommence, où tout est possible, où tout reste à découvrir. Exactement ce qui se passe lorsqu’on se plonge dans un nouveau roman.

 

Pourquoi avoir choisi de vous auto éditer et de n’éditer que vos livres ?

L’idée m’est venue à l’été 2010. A l’époque, j’avais déjà fait paraître trois romans chez deux petits éditeurs. Le dernier des deux avait disparu abruptement, me laissant un peu amer. J’ai donc cherché à placer mon quatrième manuscrit dans des structures plus importantes, plus reconnues, des grandes maisons d’éditions parisiennes. A chaque fois, la même lettre de refus... et toujours après des mois d’attente. Or, au début de l’été 2010, ma mère est décédée. Elle avait une petite soixantaine d’années et cela m’a fait réaliser à quel point le temps filait vite. Attendre six mois, un an, qu’un inconnu s’intéresse éventuellement à mon travail n’était plus acceptable. Mon premier roman, Invitation pour la petite fille qui parle au vent, est donc paru à l’automne de la même année. Et je l’ai tout naturellement dédié à ma mère.

En ce qui concerne l’absence d’autres auteurs dans mon « catalogue », elle s’explique par le fait que je ne dispose déjà pas de suffisamment de temps pour assurer la promotion de mes propres romans ; m’occuper de ceux d’un ou de plusieurs autres écrivains serait totalement impossible. Par ailleurs, avec les ventes que je réalise, je parviens tout juste à rentrer dans mes frais : correction et relecture par une correctrice professionnelle, impression chez un imprimeur local (qui fait un travail de qualité), frais d’expédition, frais de déplacement… tout cela représente un coût important et me permet de ne dégager aucun bénéfice. Je serais donc totalement incapable de payer des droits d’auteurs à un autre écrivain. Je préfère être honnête et refuser de publier les travaux des personnes qui me contactent pour cela.